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    Il y a fort longtemps, existait dans des contrées lointaines et mystérieuses, un village d'anges. Un village d'anges merveilleux, bienheureux et très joyeux. Cependant, l'un des angelots de ce village se sentait continuellement et profondément triste.

    Ses amis s’exerçaient à voler depuis maintenant plusieurs milliers d'années alors que lui, il n'avait encore jamais réussi à faire bruisser ses ailes. Pas même le moindre petit battement.

    Ainsi, seul, un éternel vague à l'âme, il soupirait de mélancolie lorsque ses divins camarades s'éclipsaient, enthousiastes, vers des régions très éloignées, par delà tous les océans et toutes les mers du monde.

    Un jour, enfin, définitivement trop chargé du poids de sa tristesse, il finit par se résoudre à rendre visite au Sage du village pour lui expliquer son malheur. Le sage, qui était un très vieil ange et qui avait l'habitude d'être consulté pour toutes sortes de problèmes, écouta attentivement le jeune ange et lui dit lentement :

    - Je suis prêt à t'aider mon jeune ami mais pour cela, je dois te préparer un élixir magique. Hélas, il me manque un ingrédient "essenCiel". Il s'agit d'une fleur rare, disposant de puissants pouvoirs. Par ailleurs, pour que l'élixir soit souverain, c'est toi et seulement toi qui te dois de cueillir cette exceptionnelle fleur. En outre, il te faudra rester éveillé jusqu'à ce que tu la découvre pour que la véritable magie opère.

    L'angelot compris que ce trésor était l'unique et authentique solution de son tourment et s'empressa d'assurer :

    - Je suis prêt à y aller de suite ! Où se trouve cette fleur ? A quoi ressemble-t-elle ? Comment la reconnaîtrais-je ?

    Le vieux sage répondit sereinement :

    - Malheureusement, tu n'ignores pas que je suis vieux et je ne me souviens plus ce à quoi ressemble cette fleur. Néanmoins, je pense avoir quelque chose pour t'aider dans ta quête.

    Le vieil ange se retira un instant dans son laboratoire et il revint avec une vieille boîte poussiéreuse. 

    - Autrefois, cette boîte contenait cette fameuse fleur dont nous avons besoin pour la préparation de l'élixir. Aujourd'hui, tout ce qui en subsiste est son parfum. 

    Le sage ouvrit la boîte et s'adressa au jeune ange :

    - Hume cette délicieuse odeur puis, tu te laisseras guider par ton imagination et ce capiteux souvenir pour mettre la main sur ce que tu cherches. Tu marcheras pendant des jours, sans jamais dormir. Et quand tu dénicheras le plant, tu pourras enfin faire une halte et te reposer. A ton réveil, reviens me voir.

    Le vieux sage referma la boîte en la claquant et dit au jeune ange :

    -Vas, maintenant !

    Le petit ange, convaincu et euphorique, tout imprégné de ce parfum doux et léger à la fois, fila sur le champ à la découverte du salvateur végétal. Il s'autorisa toutefois à s'arrêter un court moment pour écouter son intuition et se laisser guider sur le chemin de la randonnée.

    Il marcha de longs et interminables jours et ce faisant, il imaginait comme il serait plus simple et rapide s'il volait. Il traversa de grands pâturages, des rivières et des forêt pour enfin atteindre une région montagneuse.

    Là, exténué par ce long et compliqué voyage, il décela un délicieux et suave parfum qui embaumait l'air. Il aurait reconnu cette odeur entre mille et cela lui donnait du courage. Il s'approcha alors au pied d'une haute et impressionnante montagne sans avoir d'autres choix que de l'escalader. L'espoir de débusquer la fameuse fleur et de déployer un jour ses ailes l'enhardissait dans sa délicate ascension.

    Plus il grimpait, plus l'odeur se faisait forte. Il devinait qu'il touchait au but. Enfin parvenu au sommet de la montagne, le jeune ange fut surpris de découvrir à Ciel ouvert une vaste prairie verdoyante en bordure d'un lac. A l'orée de cette prairie, l'odeur enivrante s'exhalait mais l'ange n’apercevait toujours toujours aucune fleur. Il pressentait pourtant que c'était le juste endroit, mais aucune fleur à l'horizon. Il ne se l'expliquait pas et désespéré, il commençait à se décourager. Il s'assit un instant dans l'herbe vierge de toute fleur et la tristesse s'emparait de lui et pleura. Epuisé par son périple et les jours passés sans sommeil, il s'assoupit.

    Alors qu'il se plonge dans une profonde rêverie, il se visualise dans cet herbage, aperçoit au loin un lac et dissimulée dans un recoin, une petite cabane en bois. Il se transporte en songe vers cette cabane et comme la porte était entrouverte, il entre et se trouve alors nez à nez avec un vieil ange. C'était le vieux sage du village. Fort surpris, il le presse de questions :

    - Mais où donc se cache cette fleur ? Je sens qu'elle est là mais je ne la découvre pas !

    Le vieux sage lui répondit doucement :

    - Tu l'as pourtant déjà en toi...

    Il saisit alors une des deux ailes du jeune ange, la secoua légèrement et une subtile et nébuleuse poudre dorée en glissa.

    - Voici la fleur que je t'ai fait aller chercher. Je me souviens, maintenant. Ce sont des "fleurs invisibles à l'oeil nu" qu'il est très difficile d'apprécier au premier regard. Ce qui te tourmentait est déjà en toi.

    Sur cette dernière parole, le jeune ange fut secoué d'une enchanteresse énergie le saisissant au plus profond de son corps en même temps que ses ailes se redressaient, tremblaient, frétillaient et amorçaient des mouvements de plus en plus amples. ça y est, il volait.

    Il sursauta, se réveilla à l'endroit même de la clairière où il s'était endormi. Sortit de sa torpeur et à sa grande surprise, il volait vraiment. Un sentiment de liberté, de joie toute nouvelle et de paix s'exprimaient en lui. Il s'élançait sur son premier envol. Il s'empressa de prendre la direction de son village. En survolant la route, il comprenait qu'il avait, en réalité, toujours eu l'aptitude de voler. Et en examinant ce parcours, à l'envers et d'en haut, se révélaient à la lui bien d'autres mystères encore.

    Arrivé au village, il fila chez le vieux sage pour le remercier et lui demander quelques explications.

    - ce que tu as vu en rêve, c'est la poudre des Anges. Tu la portes depuis toujours en toi seulement, tu ne le savais pas et ne le ressentait pas.

    - Oui, mais la fleur, alors ?

    Le vieil ange esquissa simplement un imperceptible et tendre sourire et lui dit :

    - Maintenant, envoles-toi, mon jeune ami !

     


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    Je me suis adonnée à une séance d'écriture automatique hier matin, pratique à laquelle je n'avais plus touchée depuis plusieurs années. J'ai pris une photo afin de vous montrer un peu de quelle manière je m'organise.

    - Ecriture automatique : une gonie ?!

    Bougies blanches, encens de Myrrhe pour la protection, ma Labradorite qui me vient tout droit de Michaël, une feuille blanche et un crayon de bois. Une fois l'encens et les bougies allumées et ma demande de protection faite, j'ai demandé à Michaël de m'accompagner durant cette séance d'autant plus que c'est avec lui que je voulais tenter de discuter.

    Voici ce que j'ai d'abord obtenu :

    - Ecriture automatique : une gonie ?!

    N'y voyant rien de clair (d'ailleurs, si vous parvenez à y déceler un quelconque message, manifestez-vous dans les commentaires), j'ai demandé à ce que l'entité avec laquelle je conversais tente de mieux former ses courbes et j'ai procédé différemment, comme il m'est déjà arrivé de faire. Poser une question, attendre la réponse et lever le crayon pour le positionner ailleurs. 

    Le résultat :

    - Ecriture automatique : une gonie ?!

    Mes questions étaient mieux formulées, je les ai notées rapidement après la séance par soucis de mémoire puisque je garde toutes les feuilles.

    Je pensais clairement que j'écrivais moi-même lorsque j'ai lu le mot "gonie" puisque je ne le connaissais pas et qu'il ne signifiait donc absolument rien pour moi. Mais j'ai vérifié sur internet et voici un peu le cheminement que j'ai fait :

    Gonie : Insecte diptère brachycère de la famille des tachinidés.

    Tachninidés : Famille d'insectes diptères brachycères qui a pour type le genre Tachina dont les larves entomophages et parasites sont très utiles.

     

    - Ecriture automatique : une gonie ?!

    J'ai pas mal rigolé et cherché d'autres informations en me disant qu'il s'agissait là peut-être d'un raccourcis pour parler de l'animal totem oiseau-mouche. Mais j'ai également lu que la mouche pouvait être directement liée à Belzébuth lui-même. C'était moins drôle, surtout que je n'y connais absolument rien en Démons. 

    Etant dans une période plutôt négative (pas très bonne santé, perte de confiance, mauvais sommeil), j'ai été chercher conseil auprès du forum de ma partenaire spirituelle. Tout comme les esprits du bas astral, les démons viennent se nourrir du négatif qui est en nous. J'ai trouvé cela tout à fait plausible étant donné que je suis dans un état plus ou moins négatif (ni totalement positif, ni totalement négatif) depuis plusieurs semaines. 

     

    J'ai donc procédé à un nettoyage avec mes trois encens : Benjoin, Pontifical et Myrrhe. Triple dose pour Belzébuth ! Durant le rituel, je n'ai rien ressentis de négatif du tout, ni même que ce que je faisais dérangeait. Je conclue donc être tombée sur un plaisantin qui a essayé de m'effrayer, sachant pertinemment que je pousserai la recherche sur Internet. 1-0 pour moi, mon coco.

     

    Ce que j'ai appris :

    Parce que nulle expérience n'est vaine, il faut toujours s'efforcer d'apprendre quelque chose. J'ai donc un peu enrichi mon vocabulaire avec le mot gonie, appris que les Démons ne sont pas forcément différents des esprits du bas astral dans leur manière d'agir et qu'ils font souvent référence aux insectes.

    Etant donné que je n'ai ressenti de peur à aucun moment, je pense que c'est un sentiment qui mérite largement qu'on lui prête la plus grande des attentions. Attention, je ne parle pas de nourrir une peur mais de ce qu'elle révèle de notre partie inconsciente et de ce que cette partie peut ressentir au niveau des différents plans. Que ce soit bon ou mauvais, chaque sentiment doit être écouté. Je le savais déjà, mais je ne l'avais jamais ressenti de cette manière.

     


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    Article issu du magasine Horoscopes n°260 (janvier, février, mars 2011)

    - Le Yin et le Yang

     

    Pilier de la philosophie chinoise, le Yin et le Yang se retrouvent dans tous les textes fondamentaux, courants religieux asiatiques ou principes de vie. Comme le Feng Shui, tout est basé sur ces deux faces contradictoires : principe féminin d'un côté, principe masculin de l'autre. Que représente ce symbole mythique ? A-t-il sa place e, occident ? 

     

    Le tajitu est la représentation du ying-yang. Un cercle parfait, divisé de part égale par un symbole blanc et un même symbole tête baissée, noir (selon plusieurs pensées les deux parties représenteraient deux virgules ou deux poissons). 

    - Le concept du Yin et le Yang

     

    La part blanche est associée au Yang, principe masculin et positif, la part noire est donc le Yin, principe féminin et négatif. Une dualité complémentaire qui selon les textes chinois seraient à la base de tout, de l'univers et du monde tel que nous le connaissons. La théorie du Yin et du Yang est née du Chi, l'énergie vitale contenue dans toute chose vivante, et elle en est son prolongement direct. Le Yin et le Yang ne doivent pas être considérés comme des énergies, des substances ou encore des éléments mythiques, ils ne peuvent exister l'un sans l'autre, ils sont indissociables et peuvent être expliqués comme un concept de division.

     

    Marcel Granet dans "la pensée chinoise" écrit : "La philosophie chinoise (du moins dans toute la partie connue de son histoire, est dominée par les notions de Yin et de Yang. Tous les interprètes le reconnaissent. Tous aussi considèrent ces emblèmes avec la nuance de respect qui s'attache aux termes philosophiques et qui impose de voir en eux l'expression d'une pensée savante. Enclins à interpréter le Yin et le Yang en leur prêtant la valeur stricte qui semble convenir aux créations doctrinales, ils s'empressent de qualifier ces symboles chinois en empruntant des termes au langage défini des philosophes d'Occident. Aussi déclarent-ils tout uniment tantôt que le Yin et le Yang sont des forces, tantôt que ce sont des substances. Ceux qui les traitent de forces - telle est, en générale, l'opinion des critiques chinois contemporains - y trouvent l'avantage de rapprocher ces antiques emblèmes des symboles dont use la physique moderne. Les autres -ce sont les Occidentaux - entendent réagir contre cette interprétation anachronique. Ils affirment donc (tout à l'opposé) que le Yin et le Yang sont des substances, -sans songer à se demander si, dans la philosophie de la Chine ancienne, s'offre la moindre apparence d'une distinction, ils prêtent à la pensée chinoise une tendance vers un dualisme substantialiste et se préparent à découvrir dans le Tao la conception d'une réalité suprême analogue à un principe divin [...]

     

    Edgar Marin donne une autre définition du Yin et du Yang suite à une interrogation sur le Yi King, dans son ouvrage "La méthode 1. La nature de la nature" : "Le Yi King ou livre des transformations de l’archaïque magie chinoise apporte l'image la plus exemplaire de l'identité du Génésique et du Génétique. La boucle circulaire est un cercle cosmogonique symboliquement tourbillonnaire par le S intérieur qui à la fois sépare et unit le Yin et le Yang. La figure se forme non à partir du contre mais la périphérie et naît de la rencontre de mouvements de directions opposés. Le Yin et le Yang sont intimement épousés l'un dans l'autre, mais distincts, ils sont à la fois complémentaires, concurrents, antagonistes. La figure primordiale du Yi-King est donc une figure d'ordre, d'harmonie, mais portant en elle l'idée tourbillonnaire et le principe d'antagoniste. C'est une figure de complexité".

     

    Coté Yin.

    C'est un peu le côté obscure de la force, dixit Dark Vador. Le Yin est froid, négatif, creux, il est le néant comme l'obscur, il n'est pas à l'origine de la vie. Il est une énergie féconde passive associée à la lune et à la femme. On peut dire d'une femme ou d'un homme si il ou ele est plutôt Yin ou Yang. Un individu Yin sera plutôt introverti, timide. Il n'aime pas attirer l'attention et se met rarement au devant de la scène. Avoir une personnalité davantage Yin que Yang n'est pas facile. Souvent vu comme le vilain petit canard, une personne Yin trouve difficilement sa place, elle ne se sent pas en accord avec les modes qui l'entourent. Physiquement, elle sera souvent bien portante et de petite taille. Une physionomie qui trouve son explication dans la définition de passivité donnée au principe Yin.

     

    Côté Yang.

    C'est la part de bon, le côté lumineux, il est l'opposé du Yin, il le complète parfaitement et entièrement. Le Yang correspond ainsi au chaud, à la rapidité et la dureté. Il est de principe masculin, toujours actif, toujours en mouvement. Il est l'étincelle de vie qui va germer dans le principe de vie passif du côté Yin. Une personne Yang est active, énergique. Elle est de type nerveux. Elle va vouloir tout contrôler, être sur le devant de la scène. Elle aura sûrement beaucoup d'admirateurs et une aisance verbale très marquée. Un individu Yang déteste la routine, il souhaite vivre des aventures incroyables à la mesure de son ego. Les défis l'excitent et les prises de risques sont son dada. En étant davantage Yang, l'homme comme la femme est prédisposée à s'accomplir davantage dans le milieu professionnel.

     

    L'origine dans le Tao.

    D.M Jacques Facundo dans son ouvrage "La verticalité de l'être" donne plus de précisions sur le Yin et le Yang et la création du Tao qui en découle.

    "Dans la taoïsme, doctrine philosophique chinoise, le Tao est un principe régulateur de l'univers qui règne à l'origine de la vie. L'univers est la manifestation du Tao qui est traduit par voie, chemin, ordre établi. Il signifie aussi une puissance résidant dans et derrière la nature qui anime le jeu cosmique. Il est le principe d'ordre et de réalisation dans lequel on retrouve aussi les notions de totalité, de responsabilité, d'efficacité. Tao exprime l'ordre efficace qui domine l'ensemble des réalités apparentes, il est le principe unique de toutes les réussites et fait penser à la conduite la plus régulière et la meilleure, celle du sage mais aussi du souverain.

    Le taoïsme, philosophie naturaliste qui résulte de l'observation de la nature, met en évidence une organisation analogique du monde sous la forme d'une dualité synthétique, unitaire et non manichéenne. Dans la nature, les contraires tendent à se concilier, le deux à faire un. La nature est un modèle objectif et réaliste, unitaire et synthétique qui développe toutes les potentialités humaines en privilégiant l'amour et la libération de l'Homme et de l'univers. L'Homme ne doit pas transgresser les lois de l'univers mais s'y soumettre, ce qui lui confère une position d'humilité par rapport à la nature. L'Homme n'est pas au-dessus de la nature, il n'est pas un Dieu, projet utopique et orgueilleux. Il est dans la nature, trait d'union entre le ciel et la terre, dans un juste milieu lui confèrent le privilège de la verticalité. L'Homme qui son centre, son égocentrisme pour accéder au milieu, à la verticalité, par l'amour et la foi".

     

    Unité et totalité.

    "Le Yin et le Yang sont les opposés complémentaires qui forment le couple mâle et femelle qui compose la totalité du Un. Ce sont les deux aspects d'une même réalité dont la rupture détruit l'unité et l'équilibre. Ces deux forces doivent s'harmoniser sans domination d'une force sur l'autre qui n'aboutirait qu'à la discorde ou à la mort. Chaque force tempère l'autre comme processus de l'humidification du sec. Concilier le Yin et le Yang, c'est retrouver la force de l'unité, la totalité de l'être, de l'essence et de la substance, de l'esprit et de la matière. Le corps est la demeure de l'esprit. Chaque homme est une partie de la création à l'image de tout. Chacun est lié aux autres et au tout. L'homme et les dix mille être ne forment qu'un seul et même règne. L'homme est un microcosme dans le macrocosme. La connaissance Suprême est de retrouver l'unité et la perfection primordiale".

     

    Alternance et opposition.

    "Les aspect sont toujours sentis alternants, comme jour-nuit, hiver-été, froid-chaleur. Le calendrier, réglé sur les cycles alternant Yin et Yang, a permis d'organiser autour de la nature les comportements humains. Le rythme des saisons apparaît comme le fondement moteur des rythmes de la vie annuelle. Chaque saison marque le triomphe transitoire et alterné des oppositions. Les différentes manifestations de la vie annuelle de la nature, animale, végétale, climatique sont des signaux organisés autour du calendrier gérant la vie sociale. Il est nécessaire d'observer et de retrouver le rythme de la vie naturelle pour organiser la vie sociale.

    L'antagonisme des deux principes évoque dans l'alternance et la continuité les phases de l'activité sociale autour des cycles jour-nuit, été-hiver, activité-repos. Le temps et le calendrier, le rythme des saisons règle les activités des gommes. La vie est une mélodie rythmée où les substances représentent les mesures et la partition. Ceci est particulièrement patent dans le déroulement jour-nuit ou lors de la succession des jours ou des saisons. L'hiver est Yin où règnent le froid, le repos, la passivité, l'hibernation et la récupération. L'été est Yang où dominent la chaleur, l'action, l'activité, l'expansion, la dépense.

     

    Complémentaires.

    Le Yin et le Yang ne sont pas en contradiction, ils se complètent dans une relation solidaire : dualité et unité, l'univers chinois est un univers total où chaque partie est à l'image de tout. L'interaction de ces deux forces régit les cycles de la vie, les transformations des états, l'équilibre et l'harmonie des forces opposées qui composent l'unité. La vie est un mélange harmonieux de Yin et de Yang. La force est liée à la faiblesse, le repos à l'action. Le repos et la passivité permettent la récupération, la conservation de l'énergie alors que l'activité la disperse. Le Yang stimule, le Yin calme. Un couple parfait, une complémentarité absolue.

     

    Aucun jugement.

    Il ne faut pas voir dans Yin et le Yang un jugement de valeur bon d'un côté, mauvais de l'autre, car l'esprit chinois est hostile à une dichotomie manichéenne opposant le bien et le mal : rien n'est mauvais en soi, seul l'excès ou l'insuffisance est un défaut. Il ne faut pas juger la nature mais s'y conformer. La nature humaine n'est ni bonne, ni mauvaise, elle est. Le bien et le mal sont des notions variables dans l'espace et dans le temps, fluctuantes, conjoncturelles, différentes pour les uns ou pour les autres. Ce qui est bon pour l'un ne l'et pas forcément pour l'autre. Le comportement juste et équilibré est celui qui est le plus approprié à une situation."

     

    Relativité.

    "Le soleil donne la lumière qui permet la vision et le rythme du temps. L'organisation du temps se fait autour des repères solaires. La nuit, la reconnaissance n'est plus visuelle, mais tactile et donne la notion d'espace. Ces manifestations cycliques et complémentaires se perçoivent tout autant dans l'espace-temps que dans chacun des aspect pris séparément, l'espace ou le temps, sans oublier que la perception chinoise ne sépare pas et conçoit lier ces deux aspects. L'espace et le temps forment un ensemble indissoluble. Les relations des espaces et des temps s'effectuent sous la maîtrise des activités Yin et Yang. Le temps est Yang par rapport à l'espace qui est Yin.

    Dans le temps, le passé est Yin et le futur est Yang. Dans l'espace, le nord est Yin, le sud est Yang. Les deux essences animent dans l'espace-temps une répartition cyclique des éléments qui concourent à agencer un ordre immuable et efficace et réalisent le coupole d'opposés conciliés dans la plus parfaite des harmonies. Il n'y a pas d'opposition absolue.

    Même constat pour l'ombre et la lumière. Là où est l'ombre, là est la lumière. Le rejet de l'un exclut l'autre. Au maximum de Yang, il y a toujours persistance d'un noyau Yin. Le soleil est Yang par excellence, mais on voit aussi des tâches solaires sombres. Dans l'esprit chinois, l'opposition entre Yin et Yang n'est que relative, ce sont les deux aspects d'un même état. Ce ne sont pas des entités indépendantes. L'esprit est la partie éthérique du corps qui est zone dense de l'esprit."

     


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    Conseils issus du magasine Santé Douce - spécial stress, trimestriel n°4 (septembre, octobre, novembre 2016)

     

    1 - Faire la paix avec soi.

    "L'essentiel, c'est la considération bienveillante que nous nous accorderons aux premières secondes du matin, raconte Claude de Milleville, car trop souvent, le regard que nous jetons sur nous-même nous condamne". Au lieu de nous focaliser sur nos défauts, nos manques et nos faiblesses, admirons aussi nos qualités et nos richesses. Idéal pour doper sa confiance en soi, et progresser vraiment !

     

    2 - Semer du bonheur autour de soi.

    Egoïsme et bonheur font rarement bon ménage. Mettez votre énergie au profit des autres : votre famille, vos amis, mais aussi ceux qui, moins bien lotis, ont besoin de soutien : votre vieille voisine, les enfants malades, les sans-abris...

     

    3 - Accepter ses humeurs.

    Ce matin, vous vous êtes levée du pied gauche ? Acceptez ces variations de votre moral comme une phénomène naturel au lieu de vous en préoccuper ou de culpabiliser. Cela passera tout seul, et vous en serez moins victime. De la même façon, admettre que vos proches, eux aussi, puissent être de mauvaise humeur vous aidera à les supporter plus sereinement.

     

    4 - Reconnaître sa chance.

    Vous avez un mari, des enfants, des parents et amis, un travail, un logement, vous êtes en bonne santé... Sincèrement, que voulez-vous de plus ? Admettez que vous faites partie du clan des veinards, et cessez vos crises d'insatisfaction. Rendez grâce, acceptez votre chance, et provoquez-la sans douter d'elle. Vous avancerez à pas de géant.

     

    5 - Eviter le catastrophisme.

    Les nouvelles font grise mine ? Après un bilan honnête, faites la part des choses : sont-elles si terribles que cela ? Le monde s'écroule-t-il vraiment ? Vous constaterez sans doute que non, tout n'est pas si épouvantable autour de vous.

     

    6 - Rester à 'écoute des autres.

    L'empathie, faculté de comprendre et connaître les autres en s'identifiant à eux, est une qualité maîtresse qui facilitera vos relations et votre regard sur la vie. Essayez de vous mettre à la place de vos proches, et de personnes éloignées que vous trouvez pénibles : votre patron est énervé (son fils a de gros soucis de santé), votre mari n'est pas à prendre avec des pincettes (son travail l'angoisse), votre grand adolescent est désagréable (sa petite amie l'a quitté), etc. Si vous aviez leur vie étiez à leur place, seriez-vous toujours aimable ?

     

    7 - Garder le sens du plaisir et de la fête.

    "Ne nous enfermons pas dans le rythme monotone des journées, cultivons nos amitiés, partons à la rencontre des autres, établissons des liens nouveaux", recommande Claude de Milleville. Vous êtes crevé ? Sachez faire simple (pas de grand dîner avec tralala), mais ne ratez pas un bon moment. "Se priver de présences, sous prétexte de se préserver et de dormir, ne peut en aucun cas nous apporter de bénéfice. La vie nous demande d'avancer, et non de nous économiser et d'être avare de nous-même ! ", ajoute-t-il.

     

    8 - Se réconcilier avec son passé.

    S'accepter, c'est se mettre à jour de son passé, laisser de côté les ressentiments et vieilles rancunes, accepter ce qui ne peut être changé, digérer les histoires familiales, les séparations, les deuils. C'est aussi régler les situations inachevées (disputes, tensions). Cette démarche adulte est essentielle pour partir d'un bon pied vers le bonheur et éviter les regrets, inutiles et douloureux.

     

    9 - Trouver un sens à sa vie.

    Qui suis-je ? Pourquoi suis-je en vie ? Si vous avez déjà des réponses à ces questions existentielles, vous êtes sur le chemin de la réalisation de vous-même. Sinon, que diriez-vous de réfléchir un peu à vous, à vos valeurs personnelles (le travail, l'amour, la famille, l'ordre, la liberté...), pour préparer vos objectifs et vous employer à les réaliser au moins déjà pour cette nouvelle année ?

     

    10 - Préserver sa liberté.

    Pour se sentir bien avec les autres, il faut ne pas se laisser enfermer par leurs désirs, mais savoir dire non, exprimer ses sentiments, ses envies et ses besoins. Sinon, la frustration s'accumule et nuit à l'épanouissement. Ne craignez pas leurs jugements, choisissez seule, librement, ce que vous voulez faire et ne pas faire, et refusez de vous laisser manipuler !

     

    11 - Positiver !

    Le bonheur au quotidien c'est d'abord un état d'esprit capable d'orienter nos pensées et nos actions de manière positive. Modifier la manière dont nous réagissons aux événements, petits et grands, heureux et malheureux, de notre existence, c'est déjà pousser la porte du bonheur. Pour trouver le bonheur, il convient donc de commencer par un travail sur soi, par une compréhension de la manière dont nous nous comportons avec nous-même et les autres, dont nous sommes capables, ou non, de créer du dynamisme autour de nous.

    - La première recette du bonheur est d'adopter une attitude résolument positive face à toute chose, y compris face aux événements douloureux que l'existence nous réserve.

    - Rien n'est plus radicalement contraire à la quête du bonheur que l'enfermement dans le malheur, la souffrance ou la tristesse. Colère, jalousie, esprit de revanche entraînent des souffrances psychiques qui bloquent la possibilité de se projeter et de donner du sens à nos actions.

    - Eviter le ressentiment, cesser de ressasser un échec ou une frustration, en finir avec les regrets. Au contraire, se placer toujours dans une dynamique de l'action pourvoyeuse de solutions, d'envies et de satisfaction. En orientant nos actions vers des démarches constructives, nous rendons notre esprit heureux.

    - L'accès au bonheur passe donc obligatoirement par une meilleure gestion de nos émotions, de nos relations avec les autres, de nos frustrations qui gâchent parfois ce que l'instant peut contenir de plaisir et d'intensité.

     

    Enfin, chaque jour, nous vivons des dizaines de petits bonheurs qu'on ne voit ni ne réalise souvent même pas. Pourtant, le bonheur est avant tout fait d'une somme de petits bonheurs... En s'en rendant compte, on se donne encore plus de chance de commencer et de finir ses journées en pleine forme.

     


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    Conseils issus du magasine Santé Douce - spécial stress, trimestriel n°4 (septembre, octobre, novembre 2016)

     

    Qu'est-ce qui nous fait basculer de l'usage festif à l'abus, puis à la dépendance à l'addiction ? Que recherche-t-on dans les substances ou les comportements addictifs ? Pourquoi est-on plus vulnérables à certains moments de sa vie ? Comment vit-on quand un plaisir devient un enfer ? Comment retrouve-t-on sa liberté ? Petit tour d'horizon des addictions les plus communes et des moyens de s'en défaire.

     

    Si l'on parle de définition, l'addiction correspond à l'asservissement dont est victime une personne par rapport à une substance ou une activité. On retrouve de grandes formes d'addictions bien connues comme les différentes sortes de toxicomanies qui peuvent attaquer gravement la santé, mais il existe aussi des addictions plus courantes, pourrait-on dire, comme les personnes qui ne peuvent se passer de café ou de grignotage. Certaines victimes ne sont pas vraiment conscientes des ravages que peut représenter leur addiction, mais la plupart ne peuvent s'en passer en dépit du fait qu'elles soient parfaitement informées des conséquences négatives ayant de fortes chances de se produire.

     

    Un peu d'histoire...

    Le mot est d'origine latine, il était relié au phénomène de l'esclavagisme pendant la période romaine. Ensuite, le mot est passé dans le domaine médical et enfin psychiatrique. Il a dérivé tout en gardant ses caractéristiques premières, mais au sens figuré. Freud parlait d'"habitudes morbides" et il est vrai que parmi ces comportement addictifs, l'attrait à la mort via un comportement allant jusqu'aux extrêmes, avec des tentatives de suicides, parfois répétés, est un phénomène relativement classique. L'autodestruction n'est jamais très loin, l'homme étant par nature à un moment ou un autre attiré par l'excès. L'addiction est donc complexe et tout en se déroulant de façon relativement connue où l'on retrouve les notions de manque, d'endorphines, de plaisirs, de comportement obsessionnel...

     

    Un problème de santé publique.

    Il s'agit d'un problème de santé publique majeur en France comme ailleurs dans le monde, en particulier en ce qui concerne la surconsommation de substances psycho-actives. 100 000 personnes meurent de ces addictions en France, par accident ou maladie (dont environ 40 000 cancers). D'après les statistiques gouvernementales, la conduite addictive serait responsable d'environ 30% de la mortalité avant 65 ans.

    L'addiction est donc un phénomène global qui touche tout aussi bien l'alcool, que la drogue ou le tabac, la sexualité, l'alimentation, l'informatique, les achats compulsifs et le jeu pour ne citer que ceux-là.

    Ces phénomènes addictifs intéressent à la fois les sociologues, comme les médecins, les politiques et les simples citoyens du fait que cela nous concerne tous. Plus les sociétés progressent, se modernisent, offrent de nouveaux moyens, plus les comportements liés à l'excès se développent. La recherche porte donc en priorité sur la protection vis-à-vis de comportements à risque. Etant donné que certains individus parviennent à résister à des dépendances, y compris à la drogue, il est essentiel de parvenir à déterminer par quel moyen physique ou psychologique le processus de résistance se met en place.

     

    Petite dépendance ou abus ?

    On ne traite pas de la même manière une personne qui fume 10 cigarettes par jour et celle qui consomme deux paquets, une personne qui boit de l'alcool régulièrement et celle qui ne peut plus s'en passer, ou une personne qui grignote des sucreries toute la journée avec celle qui mange chaque fois des quantités aberrantes de nourriture. Même si ce n'est pas encore une addiction avérée, une simple dépendance est toujours à surveiller car elle peut dégénérer en cas de souci personnel, professionnel ou financier. M"fiez-vous, cela n'arrive pas qu'aux autres !

     

    Addiction et dépendance.

    L'addiction est très liée au phénomène de dépendance. Nous connaissons tous la signification de ce mot. Lorsque l'on est victime d'une addiction, quelle qu'elle soit, nous devenons dépendants. Notre état devient alors pathologique, car nous avons absolument besoin de consommer une substance précise ou de pratiquer une activité, et ce de façon répétée.

    Certains psychiatres se sont appuyés sur l'étymologie du mot addiction pour aller vers une explication de la dépendance., dont la source se trouverait en fait dans un sentiment de dette que ressent la personne et qu'il faudrait aller chercher dans des carences affectives passées. D'autres se sont appuyés sur les dépendances non chimiques pour affirmer que nous sommes susceptibles de devenir dépendants non pas d'une substance, mais du plaisir que nous a donné l'expérience de cette substance. Ces explications mettent en avant en partie le cercle vicieux qui s'installe, et non pas uniquement suite à une absorption de drogues.

    Ce cycle s'installe sur des éléments anodins ou non. En effet, il peut s'agir de tabac, comme d'ingrédients sucrés, d'alcool comme de chocolat, le phénomène n'est donc pas rare et pas toujours inquiétant.

     

    Usage, abus et dépendance.

    Usage, abus et dépendance sont les trois phases classiques de l'addiction selon William Lowenstein. Notre cerveau tend à nous faire répéter des actes qui lui ont procuré du plaisir, mais une transformation va s'opérer au fil des répétitions. Au point que le cerveau ne parviendra plus à fonctionner sans cet apport. Mais W. Lowenstein reconnaît que nous ne sommes pas tous vulnérables au même niveau. Certains vont ainsi rester au stade de l'usage, voire de l'abus, sans passer à la dépendance, alors que d'autres ne pourront résister.

    L'aspect génétique est l'un des grands espoirs. La Recherche essaie d'avancer sur ce chemin, même si à l'heure actuelle aucune piste de traitement n'a été mise à jour de façon concrète. Un ingrédient ou une activité procure du plaisir et l'on souhaite donc renouveler cette sensation, ce qui fait preuve de bon sens à vrai dire. Comme toujours, le problème qui se pose est celui des limites et du contrôle de soi-même.

    La dépendance va s'installer via plusieurs éléments :

    > Ce qui détermine la dépendance :

    Il existe des substances qui ont un effet physique sur le métabolisme, sans que cela ne soit forcément prévisible. Nous savons tous que l'alcool, le tabac, les différentes drogues douces ou dures, tout comme les médicaments ont un effet et des conséquences physiologiques qu'un médecin peut décrire avec précision. Chaque individu cependant réagit différemment à la première prise, certains aiment, d'autres non, certains éprouvent un certain plaisir, d'autres sont malades. Chaque métabolisme et patrimoine génétique réagit à sa façon, mais le fait est que le renouvellement des expériences entraîne une dépendance physique qui n'a rien d'hypothétique. Cela fait maintenant plusieurs années que les médecins ont démontré l'action des bêta-endorphines du cerveau, produites sous l'effet de certains comportements. Ce qui provoque donc le désir de renouveler l'expérience, encore et encore. L'effet de la dopamine également entraîne souvent un phénomène de répétition.

    > L'aspect psychologique :

    En dehors de cet aspect, c'est bien entendu le côté psychologique qui vient immédiatement se greffer, qu'il s'agisse de la prise de drogues au sens large, ou d'activités. On inclut ici ce qui est nommé aujourd'hui "les toxicomanies sans drogues", dans lesquels on inclut par exemple les comportements boulimiques ou le grignotage systématique (compulsions alimentaires). Il devient difficile de résister à l'attrait que représente l'habitude que cela pose ou va poser. Ces soucis peuvent être de plusieurs ordres, physiques là encore avec maladies à la clé, ou sociaux avec retrait de la vie en société. La difficulté de résister devient insurmontable. Les psychiatres présentent des explications différentes qui mettent en avant des origines bien plus profondes et qui se situent dans le passé de l'individu ou dans son histoire familiale.

    > Le phénomène temporaire :

    Il existe également des cas où le phénomène addictif est temporaire. Certaines femmes peuvent vivre des moments d'intense grignotage à des moments plus difficiles de leur vie par exemple.

     

    Qui peut être touché ?

    Il est quasiment impossible de faire un diagnostic prédictif que ce soit de la part de l'environnement médical comme de l'entourage familiale. Quasiment n'importe qui peut être victime d'une addiction lorsque les circonstances affectives ou relationnelles sont défavorables. En effet, la personne victime d'une addiction procède la plupart du temps par un réflexe naturel d'adaptation lui permettant de faire face à des situation difficiles. La définition de cette situation est complètement subjective en fonction des individus, d'où la difficultés à prévoir mais aussi à soigner.

    Quant à la notion de plaisir liée au moment, elle s'accompagne quasiment toujours d'un sentiment de culpabilité qui explique que nombre de personnes concernées cherchent régulièrement à arrêter ou contrôler ce qu'ils finissent par identifier comme un problème.

     


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